Santé
LES ACCIDENTS MUSCULAIRES
LES CRAMPES
a) Description
La crampe est une forte contraction d’un ou de plusieurs muscles. Elle apparaît pendant l’effort, plus ou moins progressivement, parfois après un seul effort violent. La douleur est forte, et lorsque la crampe est importante, le muscle paraît comme bloqué en position contractée, ce qui est non seulement très douloureux mais aussi très gênant. Une crampe ne dure pas longtemps, en général la sensation de blocage dure rarement plus de quelques secondes, et le douleur s’estompe au bout de quelques minutes (à condition de s’être arrêté). Il arrive que la douleur, sous la forme d’un point dure plusieurs heures, voire un ou deux jours, mais le plus souvent il suffit de reprendre une activité sportive normale pour qu’elle disparaisse.
b) Que faire dans l’immédiat ?
Si vous avez les moyens de faire une pause de quelques minutes, en buvant et avec des étirements (sans forcer) et du footing lent, cela peut suffire à remettre le muscle en ordre de marche pour un peu plus longtemps. Sinon, il faut prendre du repos, boire, s’alimenter. La crampe disparaît toute seule, sans traitement, et ne laisse pas de traces.
c) Pourquoi les crampes ?
Souvent, on dit qu’il faut boire pour éviter les crampes. C’est vrai mais souvent insuffisant. Plusieurs causes pour les crampes : la fatigue (lorsqu’on manque d’entraînement), un mouvement répétitif, un mauvais mouvement (peut-être dû à du mauvais matériel), ne pas assez boire, manger trop de viande (notamment viandes rouges et charcuterie), ne pas assez s’étirer, être tendu. Il est difficile de prévenir les crampes.
LA CONTRACTURE
La contracture, comme son nom l’indique, est un muscle qui reste contracté.
Il existe deux types de contracture :
1. Contracture primitive : simplement un muscle anormalement contracté en période de repos.
2. Contracture secondaire : associée avec un autre problème musculaire (élongation, claquage, déchirure, rupture) ou une irritation de l’articulation avoisinante.
Comment savoir s’il s’agit d’une contracture ?
Une contracture ressemble à une crampe située à un endroit très précis, comme une petite boule dans le muscle. La douleur n’est en général pas très forte, et elle apparaît progressivement : d’un coup, on remarque que l’on a une douleur sans savoir d’où elle vient ni depuis combien de temps elle est là. La contracture peut être visible : une bosse, un muscle plus gros qu’habituellement, un peu enflé. En touchant, on peut sentir que c’est dur.
Comment soigner une contracture ?
Lorsqu’il s’agit d’une contracture primitive, il suffit de prendre du repos, quelques jours pour que le muscle se décontracte. Lorsque la contracture accompagne un autre problème musculaire, il faut soigner cet autre problème pour que la contracture disparaisse.
Comment prévenir une contracture ?
Il faut éviter de malmener les muscles : pas d’effort trop important, bien étirer les muscles après l’effort, boire suffisamment.
LA TENDINITE
a) Définition
Une tendinite est l’inflammation d’un tendon. Le tendon est un tissu fibreux. Il fait la liaison entre le muscle et l’os, et joue donc un rôle crucial dans la transmission de la force et la mise en mouvement des articulations. Le tendon est le relais de la puissance musculaire.
b) Symptômes
Les symptômes d’une tendinite sont clairs et facilitent le diagnostic. La sensation est celle d’avoir un élastique sur le point de se rompre, ou d’élancements douloureux. C’est une sorte de raideur. Quand il s’agit du tendon d’Achille, la douleur est située entre le talon et le mollet, verticalement. Pour une tendinite de l’épaule, la douleur se répand jusque dans le bras et l’avant-bras. La tendinite du poignet provoque une douleur qui est atténuée par la flexion des doigts. La tendinite des adducteurs est généralement liée à une pubalgie. Dans le cas de la tendinite, la douleur augmente avec la pratique du sport. Si on continue à courir avec une tendinite au tendon d’Achille, la douleur va augmenter progressivement jusqu’à devenir insupportable. Et en continuant quand même, en ignorant la douleur, on peut aller jusqu’à la rupture du tendon d’Achille ou de n’importe quel autre tendon endommagé. Et quand il y a rupture, soigner la blessure est plus long.
c) Traitement
Le repos, pris au bon moment, permet de se soigner assez vite (de quelques jours à une ou deux semaines au pire). Bien sûr, il ne s’agit pas de s’arrêter à la plus petite douleur. Tous les sportifs savent qu’à la reprise de l’entraînement ou lorsque la charge d’entraînement augmente, des petites (plus ou moins, des courbatures peuvent être vraiment douloureuses) douleurs apparaissent, pour la plupart sans gravité. Il faut attendre, dans le cas de la tendinite, que la douleur paraisse installée, ou que ça commence à « coincer ». La tendinite étant souvent provoquée par des mouvements répétitifs, il suffit parfois simplement de changer ses habitudes, d’éviter de faire les gestes responsables de la douleur pour que la tendinite disparaisse d’elle-même. Attention cependant à ne pas faire de mauvais mouvements pour compenser, car un nouveau déséquilibre créerait de nouvelles blessures. Il existe également des pommades, pour faire disparaître la douleur plus vite.
d) Prévention
Il semble difficile de supprimer les mouvements répétitifs lorsque l’on est un sportif : pour un footballeur ou un rugbyman, courir est un geste répétitif qu’il est impossible d’éviter. Alors, il faut essayer d’éviter des terrains trop durs, courir plutôt dans l’herbe que sur le goudron par exemple. Il vaut mieux utiliser des chaussures appropriées : changer vos chaussures à crampons contre des tennis pour aller courir est une question de bon sens. Surtout, ce qui permet d’éviter les tendinites, c’est la souplesse. La souplesse s’acquiert sur la longueur. Il faut s’étirer régulièrement, progressivement. Enfin, pensez également boire suffisamment d’eau, pas seulement lorsqu’il fait chaud.
LA RUPTURE MUSCULAIRE
La rupture musculaire, comme son nom l’indique, est une déchirure plus importante que le claquage : plusieurs faisceaux (ensembles) de fibres musculaires ou même toutes sont rompues.
Comment savoir s’il s’agit d’une rupture ?
La rupture musculaire étant comme un gros claquage, les symptômes en sont les mêmes mais plus accentués.
Comment soigner une rupture ?
De la même façon qu’un claquage. Il peut parfois y avoir besoin d’une intervention chirurgicale.
Comment prévenir la rupture musculaire ?
Comme tous les problèmes musculaires, la rupture peut être évitée (ou au moins son risque fortement diminué) en suivant les principes de base de tout sportif qui se respecte : bon échauffement, étirements, boire (et manger) suffisamment.
LE CLAQUAGE
Le claquage est une déchirure musculaire avec saignement à l’endroit du claquage. Un muscle est composé de fibres musculaires. Lorsqu’il y a claquage, un certain nombre de ces fibres sont coupées. On distingue parfois la déchirure du claquage, car la déchirure peut arriver après un coup.
Comment savoir s’il s’agit d’un claquage ?
Si vous voyez un sportif s’arrêter brusquement dans son effort, en se tenant un endroit précis comme s’il venait de recevoir une balle ou un coup de couteau, c’est qu’il vient sûrement de se claquer. Le claquage est brutal : la douleur est forte, arrive d’un coup, et toujours en plein effort. Sur le moment, la douleur est localisée très précisément ; ensuite, tout le muscle devient douloureux. Souvent on peut constater le claquage simplement avec les yeux : le muscle semble déformé, et si les fibres rompues étaient proches de la surface de la peau, cela fait comme un bleu. En touchant, cela réveille la douleur, et on sent comme un trou, comme s’il manquait un morceau du muscle.
Comment soigner un claquage ?
Dans le cas d’un claquage, il n’est pas question de continuer en forçant un peu : il faut s’arrêter immédiatement et de toute façon le sportif n’a souvent pas le choix. En attendant d’arriver chez le médecin, il faut mettre le muscle au repos, si possible en l’air, mettre de la glace dessus, et le comprimer par un bandage serré pendant à peu près un quart d’heure. Ensuite, il faut aller voir impérativement le médecin, lequel donnera des médicaments, avant de laisser la relève à un kinésithérapeute (tout en continuant de suivre l’évolution du claquage). Il faut au moins une semaine de repos total, avant de commencer la rééducation. Un claquage entraîne un arrêt du sport de un mois et demi à deux mois.
Comment prévenir un claquage ?
Comme tous les problèmes musculaires, le claquage peut être évité (ou au moins son risque fortement diminué) en suivant les principes de base de tout sportif qui se respecte : bon échauffement, étirements, boire (et manger) suffisamment.
L'ELONGATION
L’élongation est le résultat d’un effort trop important du muscle touché. Effort qui va au-delà des limites de contractilité, d’élasticité et d’extensibilité du muscle. Ce qui fait que le muscle en question est déchiré : une élongation est une petite déchirure.
Comment savoir s’il s’agit d’une élongation ?
La douleur qui caractérise l’élongation est une pointe précisément localisée. Elle est ressentie pendant l’effort, et disparaît au repos. Toutefois, il est possible de la retrouver en appuyant à l’endroit où elle se situait. La douleur est simplement endormie. De plus, le sportif, quand ses muscles se seront refroidis, pourra ressentir dans la zone du muscle concerné une douleur diffuse semblable à un engourdissement du membre.
Il est possible de continuer à s’entraîner malgré une élongation, mais le sportif devra se ménager, éviter les efforts. Bref, éviter de jouer. Aucun intérêt donc à s’entêter, d’autant que cela va allonger le délai de guérison.
Comment soigner une élongation ?
Arrêter l’entraînement. Mettre de la glace sur le muscle meurtri (une demi-heure matins et soirs pendant quelques jours).
Selon votre niveau de compétition, votre médecin et/ou kinésithérapeute vous prescrira différents traitements (électrothérapie, ionisation, mésothérapie, laser…) afin d’accélérer le reprise et d’éviter le risque de rechute.
Sinon, il suffit d’un peu de patience, une semaine de repos. En reprenant l’entraînement progressivement, en vous échauffant avec précaution, vous pourrez reprendre la compétition en moins de deux semaines.
Comment prévenir l’élongation ?
Tout simplement, en s’échauffant bien et suffisamment longtemps, sans oublier les étirements.
LA PUBALGIE
(maladie d’homme ; rarissime chez la femme)
Maladie du footballeur (il représente la majorité des cas), la pubalgie est caractérisée par une douleur au pubis (entrejambe), pouvant s’étendre jusqu’aux adducteurs. La douleur aux adducteurs est celle d’une tendinite, semblable à une tendinite au tendon d’Achille ou ailleurs ; la douleur au pubis est diffuse, peu précise, donne une impression de fragilité (comme une fêlure), et est faite d’élancements vifs et plus ou moins douloureux selon les moments.
L’apparition de la douleur est progressive. Au début, elle diminue quand l’athlète est chaud. Ensuite, elle devient constante. Enfin, elle devient véritablement handicapante.
Plus précisément, la pubalgie est une affection douloureuse du pubis et des muscles et tendons de la zone environnante. Elle est due à un surmenage sportif. Un déséquilibre musculaire crée une sorte de friction, un ensemble de micro-traumatismes responsable de la douleur.
♦ Médicalement, cette affection regroupe trois syndromes différents :
1) Tendinite des adducteurs, ou tendinite d’insertion des adducteurs (les adducteurs dans leur zone d’insertion)
2) L’ostéo-arthropathie pubienne ; quand on a une jambe plus courte que l’autre ou à une anomalie de l’articulation de la hanche.
3) La pathologie pariétale abdominale ou pathologie inguino-pariéto-abdominale ; déficience (de naissance ou due à une mauvaise pratique) de muscles de la paroi abdominale, notamment dans la partie basse.
Cause :
La zone pubienne, et les tendons et muscles qui y sont associés, sont fortement soumis à diverses pressions. Un footballeur frappe, tacle, lutte avec les jambes en avant, court parfois de travers, prend des appuis exigeants… Il est donc particulièrement susceptible de souffrir de cette zone qu’il malmène allègrement. Il suffit pour cela d’un déséquilibre de la musculature ou de la posture. Et alors, la pression devient blessante.
Traitement :
Lorsque la douleur n’est pas encore trop importante, le sportif peut venir à bout de sa pubalgie assez vite. Deux choses à faire : arrêter l’entraînement, faire des exercices simples : s’accroupir et se relever, en maintenant le buste droit (très efficace), étirer les adducteurs. Un kinésithérapeute peut vous conseiller d’autres exercices, plus appropriés à votre situation, car chaque pubalgie est particulière.
Votre médecin vous administrera des anti-inflammatoires, des antalgiques et des décontracturants.
Il existe un traitement par ultra-sons ou ionisations. Lorsque tous ces traitements ont échoué, il reste la mésothérapie ou l’infiltration. Enfin, en dernier recours, l’opération chirurgicale, entraînant un arrêt de 2 à 6 mois.
La pubalgie est une pathologie au fort risque de résurgence. Alors que le sportif croit être complètement guéri, la douleur réapparaît, des semaines ou des mois après. Pour éviter cela, il faut compenser le déséquilibre en cause. Semelle orthopédique, musculation de la zone déficiente, natation, diminueront le risque de rechute.
LES COURBATURES
a) Description
Les courbatures sont des signes de la fatigue des muscles. Elles apparaissent après l’effort, quelques heures après, le lendemain ou même deux jours après. La douleur n’est pas très précise, et on apprend à la reconnaître avec la pratique. Le muscle est comme « coloré » par la douleur, laquelle n’est en général pas insupportable et rend juste les mouvements un peu gauches. On sent le douleur en faisant des mouvements, même légers, qui étire le muscle. Plus la courbature est importante, plus le muscle est sensible aux mouvements.
b) Comment soigner une courbature ?
Une courbature ne se soigne pas. Comme la crampe, elle disparaît toute seule avec le temps, au bout de un ou deux jours. Pour favoriser sa disparition, il faut bien s’alimenter, boire suffisamment, s’étirer doucement, et éventuellement faire du sport légèrement, sans forcer. Les personnes qui pratiquent le sport régulièrement en font souvent alors qu’ils ont encore des courbatures. C’est possible, et cela n’entraîne pas de dommages pour le muscle.
LE FROID POUR SOIGNER, LE FROID POUR RÉCUPÉRER
Appliquer du froid sur une blessure ou un traumatisme est presque un réflexe dans les milieux sportifs.
Au-delà du soulagement et de l’effet parfois « magique » de l’éponge glacée, quels sont , aujourd’hui , les mécanismes, les limites et les perspectives de la cryothérapie ?
Le froid est efficace en phase aiguë d’une blessure, il favorise une diminution de l’hémorragie et de l’œdème suite à un traumatisme. L’application de glace provoque une vasoconstriction des vaisseaux sanguins, le métabolisme cellulaire est ralenti et l’on observe une baisse de la production de déchets métaboliques et autres toxines. Le froid protège les tissus des effets produits par la réaction inflammatoire. Enfin l’abaissement de la température provoque localement une sorte d’anesthésie qui explique le soulagement ressenti lors du glaçage de la partie endolorie.
Par contre, le froid n’est pas recommandé lors d’inflammations chroniques
Les Pathologies de croissance
La maladie de Sever:
La maladie de Sever est une pathologie de la croissance qui se localise le plus souvent aux talons. Il s'agit de l'inflammation de la zone de croissance sur laquelle s'insère un tendon. Ces douleurs sont l'équivalent d'une tendinite de l'adulte.
Le nom fait peur, "mais c'est une pathologie bénigne liée à la croissance", rassure le Dr Céline Cadilhac, orthopédiste dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologie pédiatrique de l'Hôpital Necker à Paris. Les douleurs interviennent le plus souvent en période de forte croissance, essentiellement chez les garçons sportifs ou très actifs.
Une zone fragile : la base du talon
La maladie de Sever concerne fréquemment les enfants de 7 à 10 ans. Les douleurs résultent à la fois d'une croissance rapide et d'une activité sportive très soutenue. Les sports impliquant des foulées et des sauts, comme le football, le tennis, l'athlétisme, la course à pied, la gymnastique ou encore la danse sont les plus pourvoyeurs.
"L'allongement des tendons et des ligaments peine parfois à s'ajuster à la croissance des os", analyse le Dr Cadilhac. "La zone de cartilage de croissance du talon est "une zone fragile cartilagineuse". Si elle est trop sollicitée, elle peut devenir inflammatoire. L'enfant se plaint de douleurs au niveau du talon, là où s'insère le tendon d'Achille sur le calcanéum (os du talon), pendant et après l'effort. Résultat : "l'enfant ne peut plus poser son talon sur le sol et marche sur la pointe des pieds ou se met à boiter, surtout en fin de journée", explique le médecin.
Un diagnostic rapide de la maladie de Sever
En première intention, les parents doivent avoir recours à leur médecin généraliste ou au pédiatre, insiste le spécialiste. C'est une pathologie très fréquente et le diagnostic est simple : une palpation douloureuse du talon suffit dans un contexte de croissance importante et d'activités sportives intensives. La douleur apparaît pendant ou après l'effort. En revanche, "la radiographie n'est la plupart du temps pas nécessaire, sauf s'il existe un oedème ou une rougeur ou pour éliminer une autre pathologie de l'os si les symptômes ne sont pas vraiment caractéristiques".
Un avis que partage le Pr Raphaël Vialle, orthopédiste dans le service de chirurgie orthopédique et réparatrice de l'enfant de l'Hôpital Armand Trousseau à Paris. Lorsque le tableau n'est pas tout à fait typique, une radiographie peut être prescrite. "On voit alors sur les clichés un aspect soit fragmenté, soit condensé du cartilage de croissance", observe-t-il.
La prise en charge de la maladie de Sever
La prise en charge de la maladie de Sever ne repose pas sur un traitement à proprement parler. "Je préconise à mes petits patients une pause sportive d'un mois", indique le Dr Cadilhac. L'enfant doit cesser toute activité sportive et limiter les efforts dans la journée. Cela comprend bien sûr les courses-poursuites à la récréation ou les jeux de ballon après l'école. Même traitement si les douleurs reviennent par la suite.
"C'est parfois une vraie adaptation du mode de vie", renchérit le Pr Vialle, qui préconise de revoir le mode de vie de l'enfant jusqu'à la fin de sa croissance. Cela peut nécessiter d'attendre parfois 15 ou 16 ans chez le garçon, "le temps que les cartilages de croissance se soient bien ossifiés".
La maladie d'Osgood-Schlätter
C'est la souffrance de l’insertion basse du tendon rotulien, au niveau de la tubérosité tibiale antérieure, chez le jeune sportif en période de croissance. Elle a été décrite pour la première fois en 1903, conjointement par deux auteurs, l’un anglo-saxon OSGOOD, l’autre allemand SCHLATTER, d'où son nom. Cette maladie survient préférentiellement chez le garçon, au moment de la puberté. Elle touche plus volontiers les enfants sportifs qui pratiquent des sports où les impulsions ou la course sont importantes : football, basket, tennis, gymnastique… La douleur est située au niveau de la partie basse du tendon, à l’endroit où il s’attache sur l’os. Il existe parfois des douleurs qui diffusent, à partir de cette zone, vers la rotule, ou vers le bas, sur le tibia. L’enfant est gêné lors de la pratique du sport, de façon plus ou moins intense, parfois le sport peut être impossible à pratiquer. Il peut également exister un retentissement dans la vie courante : montée des escaliers, accroupissements ... La position à genoux est très souvent pénible, en particulier, s’il existe un appui direct sur la tubérosité tibiale antérieure. Le médecin recherche des douleurs à la palpation de cette zone qui est souvent gonflée. Parfois les deux genoux sont atteints. Lorsque l’enfant est en appui sur le membre touché, la flexion du genou est douloureuse, voire impossible. Il est important pour le médecin de contrôler la souplesse des muscles situés devant et derrière la cuisse, car, plus l’enfant est raide, plus la traction sur le tendon rotulien est forte, majorant ainsi des risques de déclenchement ou d’entretien de cette maladie. |
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La radiographie est indispensable. Comparative, elle permet de voir précisément l’état de cette tubérosité tibiale, qui correspond à la zone précise de l’attache du tendon rotulien sur le tibia. L’aspect de cette tubérosité tibiale est souvent morcelé, irrégulier. Parfois, il existe un petit fragment osseux qui semble vouloir s’éloigner de son attache originelle. Le traitement est fonction de l’importance des signes cliniques et radiologiques. Le plus souvent, il s’agit d’un repos simple de 4 à 6 semaines. La douleur reste un excellent signe pour juger de l’évolution. Tant que le genou est douloureux en appui et flexion sur une seule jambe, il faut rester prudent. On diffère alors la reprise sportive. Pour les cas très douloureux, on peut être amené à effectuer la mise en place d’une attelle qui autorisera l’appui, le genou étant maintenu en extension complète. Cette immobilisation est habituellement maintenue pour une durée de 4 à 6 semaines. Dans quelques cas exceptionnels, lors d’une impulsion violente, le jeune sportif peut être victime d’un arrachement brutal de la tubérosité tibiale antérieure. L’adolescent souffre beaucoup, la marche est impossible, le genou est très gonflé. La radiographie comparative est indispensable, elle confirme cet arrachement qui nécessite un traitement chirurgical de fixation de la tubérosité. Une immobilisation est nécessaire pour permettre la consolidation Ensuite la rééducation permet de récupérer une fonction normale . La reprise du sport est effectuée a partir du quatrième mois |
LES POINTS DE COTES
Le point de coté apparaît en plein effort et est le plus souvent bénin. Encore faut-il faire la distinction avec les douleurs évocatrices d'une urgence médicale (appendicite, péritonite, infarctus du myocarde, etc…)
La localisation des points de côtés est variée. On distingue :
- les points claviculaires (droits ou gauches) ;
- les points sous les côtes (droits ou gauches) ;
- les points à l'estomac.
QUELLES EN SONT LES CAUSES ?
Le point de côté claviculaires.
L'explication serait d'origine circulatoire : le foie (à droite) ou la rate (à gauche), gorgés de sang, perturberaient la mécanique respiratoire du diaphragme. La douleur se projetterait alors en arrière de la clavicule.
D'autres sources évoquent une souffrance du muscle diaphragmatique, trop sollicité par les efforts respiratoires durant l'exercice.
Le point sous les côtes.
La douleur peut être expliquée par une surcharge sanguine au niveau du foie (à droite) ou de la rate (à gauche). Mais ici, elle ne se projette pas vers les clavicules.
Le point à l'estomac.
Les douleurs peuvent être d'origine intestinale, par dilatation de gaz au niveau du gros intestin. Elles sont ressenties à droite ou à gauche, au niveau des coudes que fait le gros intestin dans l'abdomen. Cette dilatation douloureuse est liée à une paralysie du tube digestif, par manque de sang (ischémie) lors de l'effort.
D'autres facteurs, liés à l'alimentation, peuvent également entrer en compte.
COMMENT EVITER LE POINT DE COTE ?
En cas de points claviculaires.
Comprimez votre foie avec la main et inclinez-vous à droite en soufflant. Faites la même chose, pour la rate, du côté gauche. Le "point de côté" doit alors disparaître. En l'absence d'amélioration, consultez votre médecin pour avis.
En cas de points sous les côtes.
Dans le cas des points de côtés par surcharge sanguine (foie ou rate) : arrêtez de courir ou ralentissez l'allure, faites quelques expirations profondes et la gêne devrait disparaître. Si elle persiste au repos, consultez un médecin en urgence, afin d'éliminer un possible infarctus du myocarde débutant
en résumé ...
Les gestes d'urgences :
* Stopper l'effort
* Application de glace
* Pose d'une contention souple
* Eviter l'appui sur le membre blessé
Les erreurs à ne pas commettre :
* Masser la région traumatisée (sauf drainage)
* Immobilisation complète du membre
* Application d'une pommade chauffante ou de chaleur
* Anti-inflammatoire en phase aigüe
* Reprise trop précoce du sport
Mesures de prévention :
* Bon échauffement et progression dans l'entraînement
* Bonne condition physique
* Eviter la fatigue : surentraînement
* Ne pas reprendre le sport trop rapidement après un traumatisme
* Exercices d'étirement avant et après l'effort
* Bonne hydratation et bonne diététique
Dans tous les cas, une visite chez un docteur est conseillée suivie de soins de kinésithérapie !
PREVENTION :
STRAPPING PREVENTIF DE LA CHEVILLE
Près de 10% de tous les accidents sont des accidents dus au sport. Ces accidents sont souvent imputables à un manque d’échauffement, à un mauvais équipement, à une surestimation de ses capacités ou à l’imprudence. Les blessures les plus fréquentes sont les contusions, les ecchymoses, les élongations, les foulures et les lésions des os et des articulations.
L’application de bandages de contention ou taping (bandages fonctionnels) se répand de plus en plus dans la médecine sportive. Ces bandages fonctionnels sont réalisés en cas de lésions musculaires, tendineuses et ligamentaires. Les zones de l’organisme se trouvant dans un processus de guérison sont particulièrement exposées aux blessures. L’application judicieuse d’un bandage de soutien, p. ex. d’un taping, permet de reprendre l’entraînement immédiatement ou du moins de réduire autant que possible la durée d’interruption de l’entraînement suite à une blessure.
L’idée de base du taping est la suivante : le bandage de contention devrait permettre de décharger un membre blessé ou particulièrement exposé aux blessures en empêchant les mouvements qui pourraient provoquer une surcharge, sans entraver trop fortement la fonction de ce membre. Un maximum de stabilité pour un maximum de mobilité
La contention joue un rôle important comme possibilité de stabilisation pour un membre fragilisé.
En cas d’application judicieuse, le bandage de contention peut s’avérer très utile.
Il ne doit cependant pas être considéré comme solution miracle pour toutes les situations.
AUTRE TECHNIQUE: LE TAPING
La pratique du taping devient de plus en plus utilisée et de nombreux joueurs demandent à leur kiné de se faire poser ces fameuses bandes de couleur
Qu’est ce que le taping ?
Depuis plusieurs années déjà, nous voyons fleurir sur le corps des sportifs ces bandes de taping, de couleur. Perçues immédiatement par certains comme un simple phénomène de mode et donc de ce fait assez controversées, l’usage des bandes de taping s’est pourtant largement démocratisé dans le domaine de la kinésithérapie du sport. Afin de réduire les ambiguïtés qui demeurent toujours quant aux bandes de taping, voici quelques explications intéressantes sur les origines et principes du taping, les caractéristiques particulières des bandes et enfin leur usage dans la kinésithérapie du sport.
Les origines et principes du taping
La technique et les premières bandes de taping ont été développées il y a près de 40 ans au Japon par le Dr Kenzo Kase. L’objectif de ce chiropracteur est d’apporter une méthode complémentaire aux kinésithérapeutes du sport pour accélérer le processus de récupération à la suite d’une blessure ou d’un effort. Il part du constat que les techniques de strapping de base sont efficaces pour assurer un bon maintien mais elles réduisent les capacités de mouvement du sportif et ne favorisent donc pas un bon fonctionnement du système lymphatique. Le principe du taping est donc de stimuler ce système lymphatique pour améliorer le processus de récupération chez le sportif.
La bande de taping
Au-delà de ces 4 couleurs proposées à l’origine (bleu, rose, noir et beige), la bande de taping composée de fibres de coton et de fibres élastiques présente des propriétés bien particulières concernant, la colle, l’enduction et l’élasticité. La colle utilisée est très importante, car le taping est le plus souvent appliqué en traitement à même la peau durant 3 à 4 jours. La bande doit donc tenir et résister à l’eau sans pour autant être agressive pour la peau. La société McDavid, spécialisée dans l’équipement de protection, utilise une colle acrylique sans latex. Son enduction bien particulière en forme de vague permet de reconnaître facilement les bandes de taping. Enfin son élasticité à + ou – 150 % rappelle que l’idée primaire du Dr Kenso Kase est de donner à cette bande les propriétés mécaniques de la peau.
L’oeil du “Kiné”
3 questions ont été posées à Lilian Gris (DU en Kinésithérapie du sport) qui propose en association avec McDavid des formations au taping avec la bande SkinTape. Ces questions concernent l’utilisation du taping dans la kinésithérapie du sport.
Dans le cadre du sport, peut-on utiliser le taping pour tout type de traumatologie ou de pathologie ?
Le taping peut être utilisé pour la majorité des pathologies en traumatologie du sport. C’est une technique qui peut être associée aux autres techniques mais qui ne les remplace pas. Le Taping trouve pleinement sa place dans l’arsenal du kiné du sport, pouvant être utilisé dans de la traumatologie fraiche pour son pouvoir drainant, dans la reprise du sport par son action tonifiante.
Le taping peut-il être un outil pour soutenir la récupération post-effort ?
Le Taping peut parfaitement aider à la récupération post effort mais sur un muscle ou une articulation en lésion (fortes courbatures par exemple). Sur un corps sain, le Taping sera inefficace.
Est-ce que l’efficacité est la même pour tous les individus ?
Chaque personne réagit différemment à la pose d’un Tape, comme toute technique thérapeutique. L’efficacité réside dans la qualité du montage effectué par le kiné, mais aussi par la localisation du Tape et bien évidemment par la capacité du sujet à adopter la technique
L'ECHAUFFEMENT
L’échauffement est l’un des éléments les plus importants d’un programme d’exercices. Il est aussi particulièrement important contre les blessures.
L’échauffement est une activité de niveau faible tel une marche active ou un jogging lent qui permettra l’étirement et le travail plus soutenu.
L’objectif de l’échauffement est d’élever la température du corps et des muscles afin de les préparer à une activité vigoureuse. Il prépare le système cardio-vasculaire, le système respiratoire, le système nerveux et le système musculo-squeletique afin d’accroître graduellement la demande de ces systèmes et les rendre capables de supporter des efforts intenses
Echauffement passif :
Le principal objectif de l’échauffement passif est d’accroître la température du corps entier ou d’une partie du corps sans activité physique.
Avec l’échauffement passif, la température du corps est habituellement accrue de manières externes comme le port d’un vêtement lourd et chaud style sweat-shirt et/ou des massages tel que le Ben Gai. Un des avantages de l’échauffement passif est qu’il ne fait pas dépenser autant d’énergie qu’un échauffement actif.
Cependant, pour de meilleurs résultats, il est recommandé de travailler en combinaison échauffement passif et actif.
Echauffement actif :
Il est composé de 2 types : général et spécifique. L’échauffement général et non spécifique utilise des mouvements de faible intensité tel que la marche et le jogging lent impliquant un faible niveau d’intensité, habituellement plus efficace que l’échauffement passif pour augmenter la température du muscle en profondeur.
L’échauffement spécifique utilise des exercices qui impliquent spécifiquement les parties de membres utilisés pour la compétition. Ainsi le balancement de raquette en tennis.
L'avantage de l’échauffement spécifique est que la température est augmentée dans les parties du corps spécifique qui seront utilisées plus efficacement.
L’objectif de l’échauffement : Prévenir les blessures - Rehausser les performances.
Les experts s’accordent sur le but principal de l’échauffement qui est d’augmenter la circulation du sang pour élever la température du corps au plus profond des muscles, ce qui permet au-delà des muscles le réchauffement des tendons et ligaments. Une préparation adéquate fournit beaucoup d’avantages liés à l’élévation de la température :
INTENSITE ET DUREE DE PREPARATION
Il est difficile de recommander une intensité spécifique et une durée précise de l’échauffement pour chaque personne, mais de nombreuses recherches sur cette question suggère une augmentation de la température du corps d’environ 2 degrés. Une promenade d’allure rapide de 5 à 8 mn ou un jogging d’allure lente de même durée suffirait.
La durée et l’intensité doivent néanmoins prendre en compte et s’ajuster à la température ambiante ainsi qu’aux vêtements portés. Plus haute est la température extérieure et plus chauds sont les vêtements portés, plus rapidement est atteint la température du corps (et vice et versa).
Il est à noter qu’au-delà de 15 mn sans mouvement après l’échauffement, l’effet recherché disparaît.
DIFFERENCES ENTRE ECHAUFFEMENT ET ETIREMENTS
Il y a une différence importante entre préparation et étirement. Beaucoup de gens s’étirent en pensant que cela est suffisant. C’est inexact. Il est important de s’échauffer avant de s’étirer. Si l’on allonge le muscle sans préparation antérieure, les muscles et les ligaments sont froids et sont plus enclin à blessure tel que déchirure ou foulure.
Il faut que la température du corps se soit élevée, que les fréquences cardiaque et systolique se soient accélérées avant de s’étirer.
Courir sur place, conduite de balle, permettent une animation du muscle et le préparent à l’étirement. Traduction : entraîneur de football
• La probabilité de blessure est réduite
• La performance athlétique peut être améliorée
• La préparation augmente l’efficacité du muscle, réduit la possibilité de muscles froissés,
• Améliore le temps de réaction et la vitesse de mouvement ligament/muscle.
La préparation adéquate peut aussi réduire les douleurs musculaires post activité. L’augmentation de température du corps et une meilleure circulation du sang sont importantes pour la livraison de l’oxygène aux muscles et pour prévenir l’intensification des déchets d’acide lactique qui peuvent amener à la douleur musculaire. Le principal objectif de l’échauffement passif est d’accroître la température du corps entier ou d’une partie du corps sans activité physique.
Avec l’échauffement passif, la température du corps est habituellement accrue de manières externes comme le port d’un vêtement lourd et chaud style sweat-shirt et/ou des massages tel que le Ben Gai. Un des avantages de l’échauffement passif est qu’il ne fait pas dépenser autant d’énergie qu’un échauffement actif.
Cependant, pour de meilleurs résultats, il est recommandé de travailler en combinaison échauffement passif et actif.
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021